04 mai 2024
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Nathan Salaün : en route vers le podium

Les gens de l'Agglo.

Nathan Salaün sur son kart, à l'arrêt et avec son casque dans les mains

Il vient de fêter ses 19 ans et déjà, Nathan Salaün est un prodige du karting. Classé dixième parmi 3 500 concurrents français au championnat SWS (Sodi word séries), cet habitant de Bailleau-l'Évêque ne compte pas s'arrêter là et vise la finale du championnat du monde.


La karting, Nathan Salaün le côtoie depuis son plus jeune âge.

« Mes parents en faisaient très souvent et ils m’emmenaient avec eux », explique celui qui s’est essayé à toutes sortes de sports. « C’était un enfant très introverti, se souvient son père, Jean-François. Il aimait le sport, mais refusait de participer aux compétitions. Un jour, à force de nous voir sur un kart, sa mère et moi, il a voulu tenter à son tour. Dès qu’il a mis un casque, il s’est transformé. »

Nathan avait alors sept ans. Rapidement, les karts d’enfants l’ennuient. « Comme j’avais la taille requise, j’ai obtenu l’autorisation de piloter un kart pour adulte », sourit-il.

20e mondial

En 2021, il se lance dans une nouvelle aventure : le SWS, le plus grand championnat du monde amateur de karting. Chaque année, ils sont plusieurs milliers à travers la planète à concourir chaque week-end. Pour participer, il suffit de s’inscrire à une course proposée par l’organisation. « Le gros avantage, c’est que le circuit loue les karts aux pilotes. Nous avons tous des machines équivalentes, que nous n’avons pas à transporter », explique Nathan. Dans sa catégorie, les 15–40 ans, ils sont 3 500 participants français. Nathan est classé dixième. « Les sept premiers se qualifient pour la finale mondiale, alors je garde espoir, et je cours tous les week-ends ! » L’an dernier, il a participé à 54 courses. Ses 18 victoires et 49 places parmi les cinq premiers l’ont hissé au vingtième rang mondial.

« Il nous surprend parce que nous arrivons dans les différentes villes la veille de la compétition : il ne découvre la piste que le jour-même de la course, et pilote comme s’il y était déjà venu ! », assure Jean-François. Nathan a son secret : « Je reste calme et ne me décourage jamais. Si je ne suis pas en tête, je me dis que mes échecs sont là pour me motiver à m’améliorer. »

Des champions impressionnés

Un état d’esprit qui porte ses fruits, puisque Nathan est félicité par des champions du monde impressionnés par sa facilité d’adaptation. Ils lui prédisent une rapide progression. Si l’an dernier il avait concouru sur un circuit anglais, c’est au Maroc qu’il se rendra au mois de mars. En obtenant la première ou la deuxième place, il sera automatiquement qualifié pour la finale qui aura lieu au mois de juillet en Belgique. « Je n’ai pas de matériel à transporter, mais entre les trajets à travers la France tous les week-ends, et les frais de logement, c’est une passion qui a un coût. J’ai donc créé une association pour rechercher des sponsors. »

Quand on le questionne sur son avenir, Nathan répond qu’il voudrait être pilote professionnel. « Mais pour se faire, il faut être repéré », précise-t-il. Il semblerait que celui qui commence tout juste l’apprentissage de la conduite civile soit bien parti pour réaliser son rêve.