Le chantier des collections ou l'archéologie de l'archéologie

Archéologie.

La direction de l'Archéologie de Chartres métropole déménagera une partie de ses collections en 2024. Les futurs espaces de réserves leur offriront des conditions de conservation mieux adaptées à leurs spécificités.

Le transfert de l'ensemble des données scientifiques de l'archéologie¹, constituées lors des nombreuses opérations entreprises dans les différentes communes de l'agglomération depuis les années 1960, nécessite un long travail de préparation, auquel œuvre depuis plus d'un an l'équipe de l'unité conservation. Ce sont près de 13 000 caisses de biens archéologiques mobiliers de toutes natures (céramique, restes fauniques, enduits peints, lapidaire…), 2000 boîtes de « mobiliers sensibles » (métal, verre, matériaux organiques, céramique restaurée…) et une centaine de mètres linéaires de volumes de documentation scientifique qui doivent prochainement changer de locaux.

Mais les degrés de conservation sont parfois disparates et les méthodes et outils des époques antérieures ne sont plus toujours adaptés. L'équipe de l'unité conservation, constituée de six agents, se consacre donc à un vaste chantier des collections. Avec le soutien financier de la Direction régionale des affaires culturelles Centre-Val de Loire, elle dépoussière, reconditionne, réétiquette, palettise, photographie et enregistre toutes les informations pour permettre le transfert de ces mobiliers, découverts pour certains il y a plus de 60 ans et qui attendent parfois très patiemment de nous livrer leurs secrets !

¹Les données scientifiques de l’archéologie sont constituées des biens archéologiques mobiliers (en matériaux organiques, verre, métal, etc.), des vestiges anthropobiologiques (VAB) et de l’ensemble de documentation scientifique associée (documents graphiques, documents photographiques et audiovisuels, etc.).

Légende des photos

1 : Ingrid Renault, céramologue, profite du remplacement d’un conditionnement pour enregistrer les données minimums d'inventaire nécessaires à la traçabilité d’une céramique.

2 : Le dépôt du Coudray conserve actuellement 13 000 caisses de mobiliers. Les anciennes cagettes encore visibles au premier plan seront toutes éliminées pour le transfert des collections en 2024.