29 avril 2024
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Centre de supervision intercommunal : « un grand pas pour la tranquilité »

Sécurité.

Richard Lizurey, vice-président de Chartres métropole délégué à la stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance et président du Conseil intercommunal de la sécurité, de la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CISPDR)

Le Centre de supervision intercommunal de Chartres métropole a été inauguré le 5 avril dernier. Les 500 caméras assurant la protection des habitants de l'agglomération y sont progressivement reliées.

Les éclairages de Richard Lizurey, vice-président de Chartres métropole délégué à la stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance et président du Conseil intercommunal de la sécurité, de la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CISPDR).


Le Centre de supervision intercommunal (CSI), c'est quoi ?

« Le CSI est un nouvel outil au service de la tranquillité publique des habitants de notre agglomération. 500 caméras de vidéoprotection sont actuellement en service à l'échelle du territoire. Leur utilité et leur efficacité ne sont plus à démontrer. Le CSI est une mutualisation technique et opérationnelle de la vidéoprotection. Installé dans un espace sécurisé au sein du pôle administratif, il devient le point de convergence de toutes les images captées par ces caméras. En tout cas celles des 64 des 66 communes de Chartres métropole qui adhèrent au dispositif. Elles sont acheminées sur des serveurs dédiés, via un réseau fibré protégé, uniquement prévu à cet effet. »

Quel est le planning de raccordement des caméras ?

« Sans rentrer trop précisément dans les détails géographiques, plus de 250 caméras sont déjà reliées au CSI. D'ici la fin de l'année, toutes celles des communes de la zone urbaine élargie auront été raccordées. Ensuite, ce sera au tour de celles des communes en zone péri-urbaine et rurale, au fur et à mesure, d'ici début 2025. »

Comment fonctionne le CSI au quotidien ?

« Le CSI dispose d'une salle équipée de douze écrans composés de mosaïques d'images. Huit opérateurs s'y relaient en équipes. L'accent est notamment mis sur les secteurs identifiés comme sensibles, ou sur demande des forces de l'ordre ou des communes pour des besoins spécifiques. »

Que voit-on sur les images ?

« Les caméras de vidéoprotection ont vocation à filmer le domaine public : rues, places, parcs… Si un espace privé est dans le champ de la caméra (fenêtre d'une habitation, jardin, cour…), il est automatiquement masqué. C'est une disposition légale qui vise à protéger la vie privée. »

Que deviennent les images ?

« Les images enregistrées 24h/24 sont stockées sur des serveurs pendant quinze jours. Ce délai permet aux enquêteurs de la police et de la gendarmerie de s'en saisir en cas de besoin dans le cadre d'investigations judiciaires, par exemple pour suivre les déplacements d'un suspect ou identifier un véhicule. Un centre de visionnage est d'ailleurs à leur entière disposition dans les locaux du CSI. »

Pour les communes, qu'apporte le CSI ?

« Au-delà de la veille des images par des opérateurs, ce dispositif offre davantage de souplesse. L'agent communal ou le maire n'est plus mis à contribution quand la police ou la gendarmerie ont besoin des images. Pour autant, le maire conserve son pouvoir de police dans sa commune. Il a toujours accès aux images prises par les caméras installées sur son territoire et peut également solliciter les opérateurs du CSI pour qu'ils les visionnent en direct, en cas de festivité avec beaucoup de monde, par exemple. »

Quid des progrès technologiques, comme l'intelligence artificielle ?

« Nous disposons d'applications d'intelligence augmentée qui sont programmées pour détecter les comportements suspects, comme un mouvement de foule ou des gestes agressifs. Le système déclenche alors une alerte qui permet à nos opérateurs d'orienter la caméra sur le secteur concerné, de contrôler la situation et de faire appel aux forces de l'ordre si nécessaire. »

Quels sont les autres avantages du CSI ?

Ce dispositif permet également d'être plus réactif : si un accident de la circulation est constaté à l'écran, les secours peuvent être prévenus tout de suite.

La vision globale à l'échelle de tout le territoire permet en outre de suivre à la trace les déplacements d'un véhicule ou d'une personne suspects. C'est un atout essentiel en cas d'enquête. »