Renforcer l'offre de soins

« Attirer de jeunes médecins est essentiel, rappelle Jean-Pierre Gorges. Notre projet de territoire depuis 25 ans a rendu notre agglomération attractive : dynamisme économique, investissements conséquents dans les services et équipements (transports, logement, écoles, équipements culturels et sportifs…), cadre de vie privilégié… Mais nous prenons aussi des initiatives en matière de projets de santé. »

Exemples avec l'installation d'une maison de santé à la gare et le déploiement du dispositif de télémédecine assistée. Deux projets pour lesquels Chartres métropole s'appuie sur les solutions portées par Crédit Agricole Val de France.

Maison de santé : bien pour les praticiens, bien pour les patients

Elle trouvera sa place au cœur de l'agglomération, à deux pas de la gare.

« Intégré au programme Pôle gare, porté par C'Chartres Aménagement, filiale de Chartres métropole, cet équipement sera implanté au cœur d'un quartier métamorphosé, au cœur de la ville, ce qui le rendra facilement accessible aux patients (transports urbains, parking, train, etc.), mais aussi aux médecins qui viendraient de la région parisienne », détaille Franck Masselus, PDG de C'Chartres Aménagement.

Une maison de santé pluridisciplinaire offre de nombreux avantages aux professionnels : coopération, coordination des soins, concertation sur le dossier de certains patients ou leurs parcours de santé, mise en place d'actions avec d'autres praticiens ou des structures hospitalières, mutualisation des équipements ou du personnel (assistants médicaux, secrétariat, etc.).

Une IRM

De telles structures sont attractives pour attirer des étudiants lors de leur stage : une bonne façon de les faire revenir dans le territoire ! D'autant que Chartres métropole a prévu de doter la maison de santé d'équipements de pointe, notamment un dispositif d'imagerie par résonance magnétique (IRM). L'Agglomération est intervenue en ce sens auprès de l'Agence Régionale de Santé.

Coté patient, le principal avantage est l'augmentation de l'offre médicale et paramédicale de proximité : une réponse efficace pour ceux qui ne peuvent trouver de médecin traitant.

À ce jour, une dizaine de professionnels (médecins généralistes, chirurgiens-dentistes, médecins spécialistes, infirmiers libéraux…) sont déjà engagés dans la démarche et construisent le projet de cette maison de santé. D'autres contacts sont en cours et rejoindront probablement les « pionniers » d'ici l'ouverture, prévue pour fin 2026.

Destinés aux plus fragiles et aux plus éloignés du système de santé, maison de santé et télémédecine sont des outils efficaces pour lutter contre le renoncement aux soins.

Télémédecine assistée : aller vers les patients

Compte tenu de l'étendue du territoire (66 communes) et des besoins croissants de la population, l'idée d'un dispositif complémentaire à la maison de santé s'est imposée : la télémédecine. Double avantage : elle améliore l'accès aux soins en allant vers les patients du territoire, tout en proposant aux médecins des conditions d'exercice modernes et attractives.

Comment ça marche ?

La télémédecine répond aux besoins des patients sans médecin traitant et à ceux dont le délai d'accès à leur médecin traitant est trop long.

Côté patient

Le patient est accompagné par un professionnel de santé. S'il ne peut se déplacer, la téléconsultation pourra se dérouler à domicile : une infirmière, par exemple, qui est en contact vidéo et audio avec un médecin, et à qui elle adresse instantanément son rapport.

Côté médecin

Dans une maison de santé, des médecins volontaires réalisent des téléconsultations assistées et augmentées. Ils examinent « à distance » derrière leur écran le patient, qui est accompagné par une infirmière équipée de dispositifs connectés pour prendre la tension, la fréquence cardiaque, etc. Tout est consigné dans un dossier partagé, ce qui permet d'assurer un suivi médical.

Médecin-infirmier : un duo gagnant

Alliant les médecins et les infirmier(e)s pour les patients du territoire, garante de qualité et de performance, respectueuse du cadre réglementaire et législatif, la télémédecine a déjà fait ses preuves dans plusieurs départements. Les premières infirmières volontaires ont été identifiées par la Communauté des professionnels de santé du pays chartrain (CPTS). Elles débuteront les téléconsultations dans leurs cabinets cet été, en lien avec des médecins installés à la maison de santé rue Mathurin-Régnier, avant que le dispositif ne rejoigne la maison de santé du Pôle gare à son ouverture.

Nous reviendrons sur ce sujet à la rentrée.