Le Colisée : l'arène du spectacle, au cœur de la cité

Ouvert en avril 2024, le Colisée vient de fêter son premier anniversaire. Occasion pour Karine Dorange, présidente de C'Chartres Événements, de revenir sur les douze premiers mois d'activité intense d'un complexe culturel et sportif qui a fait basculer l'agglomération dans une autre dimension.

Votre Agglo : Que retenez-vous de cette première année au Colisée ?

Karine Dorange : Sur un plan comptable, le Colisée a accueilli 87 événements sur douze mois, et même plutôt dix, puisqu'il n'y a pas de matchs ni de spectacles culturels pendant les vacances estivales. 200 000 spectateurs et supporters sont venus s'y divertir. Pour une première année, on ne peut qu'être satisfaits de ce résultat, même si je suis convaincue que nous avons une marge de progression, en termes d'événements sportifs, culturels et d'entreprises.

VA : D'où viennent les spectateurs ?

KD : Les matchs de nos trois équipes résidentes (basket féminin et masculin, handball) attirent essentiellement des supporters venus de l'agglomération. Côté spectacles culturels, 50 % des billets sont vendus à des habitants de Chartres métropole, 20 % à des personnes venant du reste du département, et 30 % à des spectateurs de l'extérieur de l'Eure-et-Loir. Cela montre à quel point cet équipement répond vraiment à un besoin des habitants de notre territoire.

VA : Quel regard portez-vous sur la programmation culturelle ?

KD : Je la trouve riche et de qualité, conformément à la feuille de route que nous avions fixée : des spectacles divers et variés, qui correspondent aux goûts de différents publics, et adaptés à la jauge du Colisée. Certains artistes choisissent délibérément de réduire cette jauge pour une ambiance plus intimiste, comme Pascal Obispo. Le taux de remplissage est très bon, avec beaucoup de spectacles complets, parfois en quelques minutes.

Jean-Louis Aubert, Pascal Obispo, Paul Mirabel, Artus… De nombreux artistes ont joué à guichets fermés au Colisée.

VA : Et l'acoustique : est-elle à la hauteur de vos attentes ?

KD : Les retours des artistes et de leurs ingénieurs du son sont excellents. C'est l'occasion de rappeler que nous avons construit le Colisée avec cette contrainte acoustique comme priorité numéro 1, en raison de la proximité des trains et des logements voisins. Le concert inaugural de Michel Polnareff a été un élément déclencheur : les producteurs se sont passé le mot, et la programmation s'est ensuite emballée.

VA : Et le sport, dans tout ça ?

KD : Nos équipes chartraines du C'CBF (basket féminin), C'CMB (basket masculin) et C'CMHB (handball) s'approprient progressivement leur nouveau terrain de jeu, et les supporters s'y sentent déjà chez eux. Quand nous le pouvons, nous répondons aussi aux sollicitations des instances nationales, qui adorent le Colisée. C'est le cas de la Fédération Française de Handball, qui a fait venir à Chartres ses équipes de France masculine (en préparation des JO, en juillet 2024) et féminine (match amical en avril 2025), ou encore de la Fédération Française de Volleyball, qui y a organisé les finales de la Coupe de France en mars dernier. D'autres événements sont en pourparlers.

VA : Un dernier mot : poser le Colisée au cœur de la ville, était-ce une bonne idée ?

KD : Cet emplacement central, voulu par Jean-Pierre Gorges pour rendre l'équipement accessible au plus grand nombre, est unanimement salué : par les équipes sportives, par les artistes, par les producteurs, qui trouvent ce choix et le résultat extraordinaires. Quant aux spectateurs, ils viennent à pied, à vélo, en voiture, en bus, en train… Le Colisée est devenu l'arène du spectacle, au cœur de la cité.

Cet emplacement au cœur de la ville, voulu par Jean-Pierre Gorges, est unanimement salué par les équipes sportives, les artistes, les producteurs, les spectateurs…