Graines de championnes
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-Publié le 30/04/2025

L'apprentissage du haut niveau : tel est l'objectif avéré du centre de formation du C'Chartres Métropole Basket Féminin. À savoir la détection, la progression et l'accompagnement, à la fois sportif et scolaire, des talents de demain. Coup de projecteur avec Julien Roué, entraîneur et responsable du CFCP (Centre de Formation des Clubs Professionnels).
Réussir, s'épanouir, grandir. Voilà les trois mots inscrits en toutes lettres sur le livret d'accueil du centre de formation du C'CMBF. Bénéficiant depuis peu d'une labellisation due à l'accession de l'équipe première en Wonderligue (1re division), l'organisme se dédie corps et âme à l'éclosion compétitrice de jeunes et prometteuses basketteuses triées sur le volet.
Aux manettes de ce QG de haute volée ? Julien Roué, un meneur de troupes inspiré ayant fait ses armes du côté de Landerneau en Bretagne, sa région d'origine, et en NF1 à Colomiers, en Haute-Garonne.
« Je suis arrivé à Chartres suite à l'appel de Marie-Julie Levant (assistante de Benoît Marty) avec qui j'avais déjà eu la chance de travailler. Nous avons tout de suite accroché et je suis ravi de remettre le pied à l'étrier. Cette labellisation constitue un électrochoc doublé d'un sacré coup d'accélérateur. Les ambitions du centre de formation ont clairement grimpé d'un cran. Le challenge n'en est que plus motivant », indique-t-il tout sourire.
Un esprit sain
Quant aux intentions, elles se concrétisent sereinement. « L'idée consiste à détecter des joueuses à fort potentiel, puis à les accompagner autour d'un double-cursus sportif et scolaire, à l'image d'une passerelle vers le monde professionnel. Nous les faisons ainsi grandir en vue d'une intégration future à la team reine chartraine, ou à une autre équipe similaire, tout en peaufinant leur projet personnel. »
Muées par une détermination infaillible, les jeunes recrues évoluent en U18 Élite ou en N2 Espoirs. Âgées de 16 à 20 ans, elles seront une vingtaine la saison prochaine, présélectionnées parmi 150 candidates.
Elles partageront leur temps entre les cours et l'internat au lycée Marceau, les études en distanciel pour les post-bac, les locaux du Centre Régional Jeunesse et Sport et les entraînements aussi intenses que réguliers à la Halle Jean-Cochet. Voire occasionnellement au Colisée pour les plus méritantes.
Nos ambitions ont clairement grimpé d'un cran. Le challenge n'en est que plus motivant.
Dans un corps sain
« Nous admirons leur résilience. Le rythme de vie n'a rien à voir avec celui d'adolescentes lambda. Il reste très peu de créneaux pour les loisirs, les petits amis et les sorties entre copines. Elles se doivent d'être impliquées à 100%. Sans pour autant mettre en parenthèse leur jeunesse, disons que le haut niveau implique certains sacrifices. Mais chacune a accepté le deal, au même titre que leurs familles. Dans les faits, il s'agit de les former le plus efficacement possible aux cinq postes de jeu propres au basketball. Certaines élèves sortent du pôle espoir, d'autres évoluaient déjà dans des clubs. Elles se doivent d'être techniques, performantes et dotées d'une marge de développement. Autrement dit : ne pas avoir atteint leur plafond de verre. »
Technicité, performance et marge de développement sont au programme du centre de formation.
Made in Chartres
C'est pourquoi l'identité de la basket académie made in Chartres se construit au jour le jour, en flux tendu avec l'équipe du C'CMBF. « L'aventure ne fait que commencer. Merci à Chartres métropole, au lycée Marceau et aux dirigeants du centre de formation, de nous épauler au quotidien dans cette quête de réussite. Grâce notamment aux horaires aménagés, à l'aide aux devoirs ainsi qu'à la mise à disposition optimale d'installations scolaires et sportives. Sans oublier la présence indispensable de nos kinés et médecins du sport qui veillent au grain et leur apprennent à accepter l'idée qu'elles puissent parfois se blesser », poursuit Thibault Caque, assistant de l'équipe U18 Élite.
« Le C'Chartres Métropole Basket Féminin se trouve aujourd'hui en pleine transition. Il est temps de tout rebâtir et nous sommes sur les bons rails. »